S'informer
Les questions que je me pose
- 1° - Où sont-elles ?
- 2° - Ai-je le niveau d'en faire ?
- 3° - Existe-t- il des cascades pour moi ?
- 4° - Qui peut me renseigner ?
- 5° - Avec qui puis-je grimper ?
- 6° - Peut-on contacter les professionnels ?
- 7° - Quelles sont les conditions de glace ou de neige en ce moment
- 8° - Y a-t-il des dangers d'avalanches ?
- 9° - S'il y a un accident qui dois-je prévenir ?
- 10° - Si le temps est incertain puis-je aller grimper quand même ?
- 11° - Existe-t-il un topo regroupant les sites et les itinéraires ?
- 12° - Comment peut-on définir le niveau des difficultés en cascade de glace ?
Les réponses à mes questions
- 1° - Dans les Hautes-Alpes, 10 vallées environ se partagent quelques 400 itinéraires de cascades de glace. Orcières, Les Orres, Réallon, Crévoux, Chateauroux, Ceillac, Freissinières, Le Fournel, La Vallouise, Cervières, La Grave.
- 2° - Les cascades vont du niveau le plus facile au plus difficile
- 3° - Le choix est si vaste que je trouverai obligatoirement mon niveau
- 4° - Les offices du tourisme vous piloteront vers les bonnes personnes
- 5° - Dans les associations sportives (Clubs), beaucoup de gens s'inscrivent dans le but de trouver un partenaire de grimpe.
- 6° - Bien sûr, ils se feront un plaisir de vous renseigner même si vous ne sollicitez pas leurs services.
- 7° - Le mieux est d'appeler les professionnels de la montagne (Services de pistes, bureaux de Guides, Unités de secours en montagne : CRS et PGHM, Moniteurs de ski, et sur les sites web)
- 8° - Parfois oui, donc il est important de contacter les services des stations de ski les plus proches de l'endroit où vous désirez grimper et consulter les bulletins nivologiques 08 36 68 10 20 pour les Hautes Alpes.
- 9° - Les unités de secours en montagne des Hautes Alpes : 04. 92 .22. 22. 22
- 10° - Les cascades de glace servent aussi de solution de secours lorsque la météo ne permet pas d'aller en haute montagne mais attention, si des chutes de neige sont annoncées il ne faut pas y aller car les cascades deviennent de parfaits couloirs d'avalanches. La Météo : 08 92 68 02 05
- 11° - Le nouveau topo « Glace et mixte en cascade » de E. Fine et P. Turin ed : 2005/2006 est en vente dans les maisons de la presse et les magasins de sport.
- 12° - Les difficultés en glace sont exprimées selon une double échelle :
- Un chiffre arabe de 1 à 12 exprime le degré technique le plus dur de l'itinéraire.
- Un chiffre romain indique la notion d'engagement du parcours.
- Parfois on ajoute à ces chiffres, une lettre pour mettre en évidence d'autres éléments : M pour mixte, R pour glace fine ou rare, X pour risque d'écroulement de la cascade.
Equipe Nationale Jeune Alpinisme FFME - Christophe Moulin et Gérard Pailheiret (guides de montagne)
Les doutes
LES QUESTIONS QUE L'ON SE POSE ?
Qu'elle est la résistance à l'arrachement d'une broche ?
Vous allez me dire tout dépend de la qualité de la glace ! Ce qui fait la résistance d'une broche c'est le filetage. Dans une bonne glace bleue ,tendre et compacte on peut estimer la résistance entre 1.5 tonne et 2 tonnes. Dans une glace très froide la résistance à l'arrachement est inférieure que dans une glace sorbet ! Dans tous les cas, une broche n'est pas un "spit" de 10. Alors prudence et ne pas hésiter à rajouter des absorbeurs de chocs.
Les broches de 13 cm sont pratiquement aussi résistantes à l'arrachement que celles de 18 cm en bonne glace bleue tendre. La longueur du filetage est sensiblement identique sur les deux modèles !
Qu'elle est la résistance d'un "Abalakoff" ?
Il doit se faire toujours dans de la glace compacte, bleue et épaisse et l'on doit utiliser une cordelette de 7 mm de diamètre minimum. Peu de tests ont été fait. La résistance ne dépasse pas dans les meilleurs cas les 1500/2000 DN. Toutefois, c'est largement suffisant pour un rappel, mais pour un relais il faut en faire une deuxième ou rajouter une broche. Faite l'exercice cité au chapitre "les éducatifs" et vous serez surpris et rassuré par la solidité !
Astuces : Lorsque vous descendez en rappel sur un "Abalakoff", utiliser un anneau de cordelette de 7 à 8 mm de diamètre minimum. Vous pouvez, également, passer directement la corde de rappel à l'intérieur. Vous n'avez plus besoin d'abandonner d'anneau de corde et vous n'êtes, donc, pas limité par votre matériel dans le nombre de rappels à faire. Le dernier qui descend, doit vérifier que la corde coulisse bien et qu'elle n'est pas gelée à l'intérieur de la glace.
Réponses : Lors de l'Ice Climbing Ecrins de janvier 2007, des tests d'arrachement ont été effectuées par le bureau d'étude de la Sté Petzl. Les températures du moment étaient particulièrement douces. Les résultats varient beaucoup en fonction de l'état de la glace : l'atelier a eu lieu deux jours de suite, et les valeurs sont très différentes d'un jour à l'autre. Lors de ces tests, les broches ont été en moyenne deux fois plus résistantes que les lunules.
Voici quelques fourchettes de valeurs d'arrachement que nous avons constatées :
- Broches à glace : entre 1330 et 1880 daN, en fonction de la qualité de la glace ;
- Lunules entre 700 et 1150 daN (lunules horizontales et verticales), en fonction de la qualité de la glace.
Important : ces valeurs sont influencées par la qualité de la glace et le moment où les tests sont réalisés. Ces fourchettes de valeurs ont été constatées les 12 et 13 janvier 2007, dans une glace peu homogène structurée en strates par les phases successives de gel et de dégel.
Note : 1 daN est pratiquement égal à 1 kg.
Source : www.petzl.com
Une corde mouillée est- elle plus solide qu'une corde sèche ?
Une corde mouillée est nettement moins solide qu'une corde sèche (4 fois moins) ! Voir chapitre "Les gestes techniques" la corde. En revanche une corde gelée est plus résistante qu'une corde sèche !
Les absorbeurs de choc sont ils réellement efficace ?
Ils permettent de diminuer la force de choc sur les points d'ancrage et donc de moins solliciter les points en terrain d'aventure.
Ce n'est pas parce qu'on a mis un amortisseur de choc que l'on peut monter 15 m au dessus du point.
En fin de longueur lorsque l'on a du tirage, il est conseillé de les utiliser (avec le tirage, la force de choc est augmentée et l'on peut se retrouver proche du facteur 2 !).
Quand faut il changer les lames de ses pioches ?
Dés que la 1ère dent est usée, la lame perd toutes ces qualités techniques. Il faut la changer impérativement.
En règle générale, si l'on grimpe tous les WE, il est préconisé de la changer 1 fois par an par sécurité. Se retrouver dans une longueur technique en tête avec une lame cassée n'est pas facile à gérer ! (Toutes les vibrations causés par les plantés successifs finissent par faire des micro fissures et les lames cassent souvent au désencrage).
As-t-on encore besoin d'un piolet de secours (3ème main), pourquoi ?
Si vous êtes en cascade et que la retraite est aisée (rappel etc...), ce n'est pas la peine.
Si vous êtes en pleine face nord isolé à 4000 m, une troisième main c'est un peu lourd, mais vous pouvez avoir au fond du sac 1 lame de rechange et des outils pour effectuer le remplacement de la lame sur place.
Equipe Nationale Jeune Alpinisme FFME - Christophe Moulin et Gérard Pailheiret (guides de montagne)